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Channel: Commentaires sur : Jamais sans mon poil
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Par : Tix

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…Eh bien je suis à peu près au même point.
Enfin, un peu plus avancée que vous, tout de même !

Je trouve que mes aisselles sont plus jolies poilues que quand elles sont épilées. Certes, j’ai la chance d’avoir ici une pilosité gracieuse, légère, courte et bien disciplinée, qui n’empiète pas outrageusement sur les bras. Deux petites flammes noires joyeuses qui n’apparaissent que quand, nue, je lève les bras vers le ciel !
De même, quand je suis dans mon plus simple appareil, j’aime que mon sexe soit recouvert de mon triangle frisé, bien touffu, bien protecteur. Quand je fais une épilation du maillot (que la "classique", faut pas pousser !), ce n’est qu’en été où je vais à la plage et à la piscine, et je me sens toujours honteuse quand je regarde ma nudité : j’ai l’impression (et c’est en effet le cas) de m’être mutilée. J’ai la même impression de malaise et d’horreur que quand je regarde un arbre trop élagué ou une photo d’une portion de la forêt amazonienne victime de la déforestation. J’ai envie de crier au crime contre la nature.

Et pourtant, comme vous, je n’aime pas les "poils qui dépassent". (Et j’ai surtout peur qu’on les voie et qu’on en tire des conclusions sur moi…) D’où l’épilation du maillot en été, d’où épilation des aisselles dès que je ne veux plus porter de manches.
C’est en fait très révélateur : je n’apprécie pas les poils visibles quand je suis habillée, et je déteste me voir épilée quand je suis nue. C’est-à-dire que dans ma tête (qui reflète l’inconscient collectif que l’on s’est forgé depuis des générations), le glabre est lié à une idée d’habillement et le poil à une idée de nudité. Enlever mes poils, c’est pour "m’habiller". Mes aisselles glabres, ce sont mes aisselles "sociales" qui font oublier qu’elles sont nues ; mais si je me dénude auprès de mon amant alors que je suis épilée, j’ai le sentiment de ne pas être vraiment "nue" car non naturelle, d’où un sentiment bizarre de malaise, d’inadaptation à la situation. Tandis qu’être armée de mes petites toisons douces devant mon amoureux, j’ai l’impression de me révéler dans toute la gloire de ma nudité et de ma sexualité !

La seule chose sur laquelle j’ai une perception unilatérale, ce sont les jambes : j’ai honte de les montrer – en public comme en privé – sans qu’elles soient épilées. Mais à vrai dire, je trouve qu’à y regarder de près, la peau des jambes n’est pas belle non plus quand elle est épilée : sèche, avec des petits boutons et des poils incarnés. Je regrette le jour où j’ai commencé à raser le petit duvet discret et doux que j’avais, car maintenant les poils qui repoussent sont tous noirs et épais et rêches. L’industrie du cosmétique m’a piégée, et en l’absence de possibilité de retour à l’état naturel je suis obligée de continuer !

Quant à l’activité en elle-même, elle me donne l’impression d’être Sisyphe avec son rocher.


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